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UTOPIE
15 juin 2006

Personnages

personnage

Il y a actuellement dans ma vie deux personnages importants. Importants au sens où beaucoup de mes questionnements, où de mes variations d'humeur dépendant d'eux. Pas "importants" au sens affectif, quoique oui puisqu'ils le sont aussi (et beaucoup) affectivement, mais ils ne sont pas les seuls à compter pour moi, heureusement!

Je sais, ça peut paraître très cliché de dire que mon humeur dépend en partie de deux personnes, mais, n'est-ce pas, ce n'est peut-être pas pour rien que j'ai décidé de commencer ce blog, ni pour rien que dès que j'aurai mon diplôme (dans deux semaines j'espère!), un boulot fixe, un  appart, je veux commencer une analyse.

Donc...

Le premier est Victor. Victor est gay. Nous sommes très proches depuis environ 6 ans. Et, jusqu'à il y a quelques mois, j'étais aussi maladivement amoureuse de lui. Mon attachement a commencé à se déliter pu plutôt à changer de nature, à être plus "relatif" lorsque j'ai enfin pris conscience de son homosexualité, et donc réaliser que non, ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas qu'il ne se passait rien entre nous, pas parce que j'étais trop moche pour lui, pas assez bien ou que sais-je encore. Vous allez me dire, il faut être un peu naïve ou vraiment avoir une image très dévalorisée de soi que de s'imaginer qu'on peut partager des années l'intimité d'un homme sans qu'il ne se passe rien d'explicite. Si ce n'est bien sûr qu'il appréciait et apprecie toujours mes massages et mes carresses. Embryons de sexualité pour les deux à l'époque.Victor a déménénagé à 1000km d'ici. Ce n'est pas très facile et il me manque. Pourtant, d'un autre côté, cette séparation m'a aussi parmis de m'ouvrir à d'autres choses, de sortir de cette relation duelle, sécurisante mais enfermante. Peut-être pour rentrer dans une autre relation de ce type mais ça...

Le second s'appelle Frédéric. Frédéric est bisexuel. Oui je sais, j'aligne... Bisexuel et très mystérieux. Mais très bien aussi. Drôle, sensible, sexy, intelligent, cultivé, "différent": bref, j'adore. Je l'ai rencontré à l'association où il est bénévole, pendant mon stage de 3e année. Au début, j'ai adoré la façon qu'il avait de me vanner, puis apprecié les conversations que je pouvais avoir avec lui, sa façon de penser et de voir les choses. Petit à petit, nous nous sommes rapprochés, pour finalement finir par se voir en dehors du lieu de stage, progressivement dans des cafés puis chez lui une ou deux fois par semaine, puis plus régulièrement, à raison d'une fois tous les deux jours environ. Il a été un soutien sans faille pendant toute la rédaction de mon mémoire et est aussi le premier avec qui je me sente non seulement désirée mais aussi aimée pour ce que je suis vraiment. Victor m'aime mais ne me désire pas. Frédéric si. Mais il ne me désire pas non plus parce que je ne suis pas trop mal foutue, parce que ma silhouette n'est pas à gerber, il me désire aprce que c'est moi. Pas comme un objet sexuel. Enfin bref, on en arrive au coeur de ce que je pourrais développer en dizaines et dizaines de paragraphes, et ce n'est pas le moment, donc abrégeons. Je ne sais pas grand chose du présent de Frédéric. il a son téléphone sous silencieux tout le temps qu'il passe avec moi, fusse un week-end entier, et pratique cette façon de faire avec tout le monde. Quand il est avec quelqu'un son portable est dans son sac sous silencieux. Je ne sais pas ce qu'il fait ni avec qui quand il n'est pas avec moi. j'ignore où je le dépose toutes les nuits quand je pars de chez lui, même à 3h du matin. Quelque part au centre ville. Je sais qu'il a un passé très chargé, il a vécu des relations assez atypiques, s'est déjà prostitué et n'a aucun tabou, aucune limite d'acceptation. La première fois où il s'est passé entre nous quelque chose de plus concret qu'un simple rapport amical, c'était à l'anniversaire d'un autre ami à moi, chez qui il m'avait accompagnée. Le père de cet ami habite une ville dans la montagne, avec piscine intérieure, salle de réception avec écran géant, salle de billard, etc. Soirée agréable. Je sors de la piscine (Frédéric est phobique de l'eau, il en était resté au billard alors), et le récupère allongé sur le lit à côté du dit-billard. Il était accessoirement déjà à peu près trois heures du matin donc approximativement l'heure de se coucher. Pas forcément mais pas incongrument non plus. Je me suis assise à côté de lui, lui caressant les tempes et les bras et nous avons fini dans les bras l'un de l'autre à s'échanger de tendres baisers. La première fois, j'ai été un peu surprise parce que deux jours avant il m'avait encore dit que rien ne se passerait entre nous deux. Et puis voilà... Il y a un mois environ, rebelote chez lui. En allant un peu plus loin, masturbation mutuelle, baisers toujours tendres mais très appuyés, caresses précises. Pendant deux bonnes heures. Alors qu'au début il m'avait prévenue que si je ne tenais et ne surveillais pas ses mains il ne les contrôlerait plus. Ca m'avait fait rire, d'autant plus que ce qu'il fait ensuite avec (ses mains) j'aimais beaucoup. J'ai adoré quand je lui caressais le dos et que d'un coup il a soupiré et m'a serrée très fort dans ses bras en enfonçant sa tête dans mon ventre. Bon ça s'était avant qu'il ne contrôle plus du tout ses mains. C'est cette impression d'abandon que jn'ai adoré, lui qui est si sûr de lui en apparence, si solide. mais seulement en apparence, comme souvent ce genre de personnes. Le lendemain, il m'a dit qu'il pourrait aller plus loin, que ce n'est pas l'envie qui lui manque mais qu'il a peur que je ne puisse pas le gérer et que j'en souffre. Je crois qu'il a une vision très liberée du couple. Que bien sûr ce ne serait pas le petit ami typique. Je me demande même, au point où en est ma psychose, que c'est ça que je veux ou qui me conviendrait. Je pense même qu'il a un ami, ou du moins une relation un peu plus poussée que les autres, sexuellement parlant. Je peux être ce que je veux avec lui, roter si j'en ai envie, il ne se gène pas pour le faire, idem pour péter (bon, ça moi moins, parce que naturellement je le fais moins). J'adore. Discuter de choses très sérieuses, limite métaphysiques et l'instant d'après délirer sur des bétises ou s'asperger d'eau, malgré la moquette ou le canapé. Il fait très bien la cuisine, tricote (notre nouvelle marotte: faire un plaid fait de carrés de toutes sortes de couleurs), joue du djembé, écrit merveilleusement bien, partage facilement son shit quand il en a de temps en temps, aime le bon vin, les animaux, les questions de societé. J'adore. Il a un jour dit que s'il avait voulu me mettre dans son lit il se serait pris autrement. je lui ai répondu, à l'époque il ne savait pas encore certaines choses de moi, que c'était justement en ne faisant rien pour "explicitement" mais en jouant à fond sur l'affectif qu'il était le plus en mesure de m'y avoir. Il a aussi dit, un autre jour, que depuis le début il décidait de la tournure de notre relation. C'est un peu vrai, sauf pour le contrôle de ses mains, par exemple, quoique? Implicitement, ne décide-t-on pas un peu tous les deux? Moi en acceptant le chemin pris et en décidant moi-même de l'ambiguïté floue et assumée de certains instants? Je ne sais pas si c'était une boutade ou pas, mais il dit aussi que depuis le début de notre "rapprochement" il était conscient du glissement de mes sentiments et ne faisait rien pour l'empécher, et qu'il revendiquait sa part de responsabilité. D'un point de vue totalement exterieur, je dirai que lui, en ôtant tout ce qu'il peut avoir comme mécanismes de protection, ne sait pas non plus toujours trop où il en est. Mais qu'il sait aussi très bien ce qu'il ne veut pas. Advienne que pourra donc. Encore une relation pas forcément épanouissante au sens commun mais tellement d'un point de vue humain, ou sur le plan de mon développement personnel, de l'acceptation que j'ai à faire de moi... Enfin bref, à suivre...

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